vendredi 21 décembre 2007

LE BOUQUIN

Sur l étalage, un carton, sur le dessus duquel je distingue un san-antonio,
Que Je collectionne, mais j en ai tellement, et il en ai sorti tant de séries !!!!!!!! je regarde dans ce carton ou il y a une dizaine de bouquins.
-Dix euros ? non c est vraiment trop cher, merci
Nous voici repartis au travers de ce petit vide-grenier de campagne, il fait soleil, le temps est vraiment doux, en ce mois de juin.
Il s est bien passé deux heures et sur le chemin de retour,
nous sommes amenés a repasser devant l’étalage, auquel je ne prête qu’une attention discrète puisque, déjà visité auparavant.
Un coup de vent se produit à ce moment, faisant bruisser les pages des livres, et de ce fait attire mon attention.
Je regarde encore une fois, les 3 romans qui peuvent m intéresser, sont encore là, aussi je demande au vendeur
-
……. Bon ok nous arrivons en fin de journée cela sera ça de moins à recharger dans la voiture.
Sur le chemin de retour vers notre maison, nous passons prés de la maison de retraite ou, se trouve pensionnée ma maman. Agnès ma femme ayant acheté quelques bibelots pour égayer la chambre, nous nous arrêtons.
Beaucoup de pensionnaires sont dehors assis sur des chaises ou des bancs à profiter des cette douce fin de journée.
Le carton à la main je déballe les quelques bibelots et livres afin de trier ce que nous allons donner a maman .dans le fatras ce trouve un livre assez grand ,du formant des livres journalier
Dont se servaient les commerçants au début du siècle.
La couverture est faite d un cuir de couleur ayant dut être un jaune très pale,.
Elle est marquée de nombreuses coupures, et de coups la déformant presque par endroits.

J ouvre le bouquin et m aperçois, alors que la moitié des pages sont collées, une page du milieu est noircie d écritures, de différentes couleurs mais complètement illisible parce que comme délavées le papier à l air très vieux mais de bonne qualité.
Les autres pages constituant la dernière partie ,sont vierges .
Alors que sur l autre première moitié, toutes les pages sont collées entres elles, il est impossible de pouvoir désunir une page sans être obligé de tout déchirer.
Remettant à plus tard , un examen plus complet de ce vieux livre, je le pose prés du banc ou je suis assis, et m occupe de finir de déballer le restant du carton.
Juste en face de moi, sur une chaise de jardin, se trouve un petit vieux, qui s est mis un peu retrait afin de fumer sa pipe et ne pas gêner les autres.
plusieurs fois je l ai déjà vu , il est là un dans un coin, un peu solitaire ,ne parlant à personne.
Bougeant si peu que l on pourrait le croire statufier.
Pourtant de temps en temps on voit dans ses mains noueuses apparaître un briquet, et le bruit de sussion que l on fait quand on veut rallumer une pipe.je sais pourtant qu’ il écoute les conversations ,car plusieurs fois j ai vu sa canne tressaillir, quand des mots semblaient l irriter, alors qu au contraire quand un sujet semblait l intéresser avec la canne il tapote par terre ,semblant comme applaudir..
Je sais de par ma maman qui est très curieuse, qu’ il se nomme MR LANDAULT, qu’ il est âgé de quatre-vingt quinze ans ,et que sa femme avec qui il a vécu soixante-dix ans vient de disparaître.
Le vieux monsieur, semble s agiter sur sa chaise, aussi je regarde dans sa direction, de peur que d un mouvement, trop brutal il ne tombe .

Mais ce n est pas cela, il bouge pour faire du bruit et ainsi capter mon attention, ses yeux délavés, par les ans me regardent fixement.
Peut être est-ce le bruit fait en farfouillant dans le carton qui le gène ?
-parlez- moins fort dis-je vous semblez gêner le monde !!!
Mais un bruit sec me fait me retourner encore vers MR LA NDAULT, je vois qu’il à tapé très fort avec sa canne par terre,
Pour tout dire je n ai jamais trop essayé de lui parler, au contraire des autres pensionnaires.
le fait qu’il s isole ne donne pas trop envie de le déranger !!!!
Bien sur quand j arrive et qu’il est là, son visage bouge et acquiesce au salut collectif que je lance, mais jamais je n’ai entendu sa voix.
Se soulevant doucement sa canne tapote le livre
-sa voix s’élève clairement
-<>
Devant mon regard étonné il complète
-
Je lui tends le bouquin.
Ses doigts noueux caressent le cuir qui semble alors reprendre de la couleur.
-Je pensais bien ne plus jamais le revoir ce foutu satané livre !!!!! ses yeux pétillent de contentement et je dois pour ma part avoir un air des plus ahuri car il me fait un clin d œil.
-Je déplie le livre, je peux alors lire en plein centre : avril 1971 Mr LANDAULT, André Rue st hilaire Nogent le Rotrou.
--Un sourire se dessine sur ses lèvres.
-bien plus que ce que vous ne pouvez le croire mon cher ami, laissez moi donc vous conter la chose et même si cela vous parait irréelle faites moi le plaisir de bien vouloir me croire.
Je connais bien ce livre qui , comme vous le voyez à été en ma possession au mois d avril 1971
Là est le premier mystère car vraiment je n ai jamais su comment il est arrivé mais le fait est qu’un jour je l ai trouvé chez moi posé sur le buffet du vestibule.
il était tel que vous le voyez aujourd hui, peut être est il un peu plus usé , griffé,
Mais les premières pages étaient déjà toutes collées ensemble.
j ai pensé alors qu’un visiteur l avait oublié, et qu’il se manifesterait.
Les mois pourtant se sont écoulés, personne n est venu le réclamer.
Il était posé sur le coin de mon bureau et le confort de cette couverture de cuir a fait que j ai pris l habitude pour écrire de m en servir comme support.
L ayant fait mien .En plein milieu j ai alors écrit mon nom et adresse.
Dans mes déplacement, je l emmenai, et étant comme tout bon écrivain, de nature
Rêveuse et tête en l’air, il m est arrivé de l oublier.
Malgré cela, vous en avez la preuve aujourd hui, toujours je l ai retrouvé, quand bien même il se passait plusieurs années.
Quand je vous avoue l avoir souvent perdu, c est vraiment un euphémisme, car c est a un point qu’il à été plus souvent perdu, que je ne l ai eu en ma possession.
je l ai surnommé le fugueur, ma femme quand à elle l appelait gavroche.
Quelque fois même, et s il vous plait croyez moi, le livre rentrait seul avant moi à la maison
Puisque avant même de me rendre compte que je l avais oublié dans un endroit, une personne le trouvait, et l avait déjà reporté.
Quand cela arrivait et c était devenu un jeu pour ma femme, des mon retour, je l entendais me dire :
dis donc André tu aurait put me dire que tu comptait passer chez untel ou untel, et devant ma surprise elle me sortait le livre de derrière son dos !!!!!
Plusieurs fois même elle m a dit :
Quand je vois le livre revenir je peux préparer le diner car je sais alors que tu n est pas loin de rentrer !
Le temps à passer bien vite et, il se fait tard, les pensionnaires se prépare pour le diner.
Nous nous levons pour prendre congé, je remercie MR LANDAULT pour cette passionnante conversation, et lui dit
Permettez-moi alors de vous rendre votre livre !!
Durant tout le temps qu’avait durer cette conversation le livre était posé sur ses genoux, et je m était aperçu que ses mains doucement caressait le cuir, comme elles auraient caressées un animal.
Et était-ce le récit ou je ne sais quoi mais le bouquin me donnait l impression, lui aussi de retrouver un compagnon de toujours !!!!
-NON NON répond il avec colère, la canne haute comme prête à me frapper, emportez le
Je ne veux pas qu’il reste dans cet endroit.
Puis d un ton guilleret,
Vous me le porterez de temps en temps cela nous feras à chacun une visite ,j ai de plus bien des choses à vous narrez ,concernant le bouquin ,regardez donc combien de gens ont laissé un p’tit mot suite au mien ,vous allez reconnaître des noms qui vont vous laissez coi ,ce livre que vous avez acheté n a pas qu une grande valeur sentimental ,mais aussi une grande valeur de par les gens illustre qui l ont eu entre leur main ,et comme un jeu ,avant de me le restituer,
ont laissé une petite phrase .
J ouvre le livre , sur la page centrale ,je lis bien MR LANDAULT ANDRE rue st hilaire Nogent le Rotrou , mais pour le reste c est illisible car par trop effacé.
Je lui montre qu il puisse constater ,l air triste qu’ il me rend ,me laisse croire qu’ il ne ment pas .
Quel dommage vraiment !!!!!
--Devant mon regard incrédule il éclate de rire
--< ce n’est pas possible !!!! Vous me faites marcher !!!!! Vous êtes vraiment un blagueur !!!
Que nenni mon jeune ami et tenez pour vous prouver ,et comme ce n est pas loin
Aller donc voir a la mairie , parlez leur donc de moi et montrez leur le bouquin !!!!
Et maintenant s « il vous plait laissez moi donc allez diner car ces foutus bourriques seraient bien capable de me priver de diner si j arrive trop tard !!!!!
Et le voilà qui nous quitte agitant sa canne pour nous dire au-revoir ,imitant ainsi Charlie Chaplin.
Vraiment quel curieux personnage, je ne sais quoi penser !!!!
Le lendemain, dés la première heure, le bouquin à la main je m en vais me rendre à la mairie .
Quand je pénètre dans le hall ,soudain je ressent comme une chaleur ,que le livre semble dégager.
je m adresse A la personne de l accueil, lui demandant si elle peut me donner des renseignements sur Mr André landault, j e suis étonné quand elle me répond que le nom lui dit bien quelque chose, et aussi me renvois t elle au service des archives au 2eme étage .
Plus je monte, et plus le livre me donne l impression de chaleur. La personne qui me reçois me confirme bien connaître le nom de Mr landault André, m indiquant même se rappeler qu’il a été conseiller municipal pendant dix ans il y a de cela quelques années déjà.
Tiens donc quel cachotier est-il pour m avoir caché cela !!!!
J apprend que c était du temps de l ancien maire MR robert HUWART, quand je montre le livre , il me dit ne pas le connaître ,ce qui est normal puisque n étant pas en poste à cette époque .
De retour a ma voiture je pose le bouquin sur le siège passager, a peine est il posé que les feuilles mues par un doigt invisible défilent et s arrêtent en plein centre là ou hier
Ce trouvait écrite l adresse de Mr LANDAULT et quelle n est pas ma surprise alors de lire juste en dessous ;